Comme chaque année à la même époque, les banques et les assureurs ont annoncé les performances de leurs fonds en euros pour l’année passée. Et sans surprise, les résultats sont en berne puisque le taux moyen du rendement des fonds en euros, tous types de contrats confondus, est tombé à 1,6 % en 2018 (1,8 % en 2017). Une baisse qui s’explique par la faiblesse des taux des obligations, lesquelles représentent l’essentiel des actifs des fonds en euros.
Face à ce repli des rendements, la question se pose de savoir s’il convient de conserver ces actifs au sein de son contrat et s’il est opportun de diversifier la composition de son contrat pour dynamiser ses performances.
Des rendements en baisse
Les établissements bancaires et les compagnies d’assurance qui proposent des fonds en euros mettent en avant leur principal avantage, à savoir la garantie du capital. En effet, au terme du contrat, ils sont tenus de rembourser l’épargnant d’une somme égale au montant des versements qu’il a effectués, augmentée des intérêts et après déduction des différents frais (de gestion, de sortie…). Pour permettre cette garantie, les assureurs investissent majoritairement les primes des contrats dans des placements dits sans risques, comme les obligations. Celles-ci sont des titres de créances, émises généralement par les sociétés et les États pour emprunter des fonds sur les marchés.
L’épargnant reçoit en contrepartie un intérêt annuel (le coupon) avant d’être remboursé au terme de l’emprunt. L’ensemble des obligations ayant subi la baisse prolongée des taux d’intérêt, leur rémunération n’est plus assez élevée pour permettre aux fonds en euros d’offrir des performances intéressantes. L’OAT 10 ans, qui est l’indice de référence du marché, est en effet passée sous la barre de 1 % en 2018.
Malgré cette baisse de rendement, une assurance-vie investie en fonds en euros demeure une formule de placement intéressante et qui convient aux épargnants dont l’aversion au risque est importante. De plus, elle leur offre une rémunération dont le niveau reste supérieur à celui des placements traditionnels (livret A : 0,75 %, plan d’épargne logement : 1 %). Et dernier point, les capitaux restent, en principe, disponibles à tout moment.
Faire appel aux unités de compte
L’un des principaux moyens qui s’offrent aux épargnants pour doper le rendement de leurs contrats consiste à se tourner vers les unités de compte. Lesquelles leur ouvrent l’accès à un large panel d’investissements. Sachant qu’en revanche, elles ne permettent pas, comme les fonds en euros, de garantir l’épargne. Ce qui signifie que la valeur de leur contrat peut varier à la hausse comme à la baisse en fonction des fluctuations des marchés.
Opter pour les unités de compte présente donc un certain risque et implique un investissement sur le long terme afin de lisser la performance dans le temps. Ce risque peut toutefois être limité lors de la détermination des quotités d’unités de compte à intégrer au sein du contrat.
Ainsi, il est possible pour un particulier de n’investir que 20 % en unités de compte et de maintenir 80 % de ses placements en fonds en euros. Cet épargnant sera compté parmi « les profils prudents ». Il sera qualifié de « profil équilibré » s’il vise une meilleure performance sans toutefois sacrifier toute maîtrise du risque, en consacrant 60 % de ses placements en unités de compte et 40 % en fonds en euros (ou 50-50).
Enfin, le profil de l’épargnant est dit « dynamique » lorsqu’il consent à s’exposer à une part conséquente de risques afin de réaliser d’importantes plus-values : c’est le cas s’il alloue un minimum de 70 % en unités de compte.
si vous disposez d’un « vieux » contrat ne permettant pas d’accueillir des unités de compte, sachez que vous pouvez le transformer en une assurance-vie multisupport (amendement Fourgous). Cette procédure gratuite vous permet de conserver l’antériorité fiscale de votre contrat.
Quelles unités de compte ?
Les établissements financiers et les sociétés de gestion proposent plusieurs familles d’unités de compte. Des familles d’unités de compte qu’il est d’ailleurs possible de combiner. Ainsi, avec la reprise du marché actions, un investisseur peut, par exemple, faire appel aux fonds euros dynamiques. Concrètement, il s’agit de fonds qui associent un fonds en euros à une poche composée d’investissements en actions. Celle-ci pouvant, en pratique, représenter près de 30 % des sommes versées. Avec la méthode de gestion dite « à coussin », les actifs risqués seront progressivement renforcés en cas de hausse des marchés ou désinvestis dans le cas contraire. Ainsi, en cas de secousses des marchés, l’épargnant est assuré que son contrat est mieux protégé.
Autre famille d’unités de compte qui a tenu ses promesses l’année dernière : les fonds en immobilier (OPCI, SCPI…). Ces derniers permettent d’investir dans l’immobilier professionnel (bureaux, commerces…) et de percevoir des revenus réguliers. Le marché de l’immobilier du secteur tertiaire résiste plutôt bien et offre donc un rendement convenable grâce à la sécurité des loyers et à leur indexation sur l’inflation.
Il n’est pas inintéressant non plus de se pencher sur les fonds thématiques. Des fonds qui investissent dans des sociétés développant leur activité dans des filières à fort potentiel (la santé, le changement climatique, l’intelligence artificielle, l’accès à l’eau…) mais qui nécessitent un investissement important, à moyen ou long terme, afin de pouvoir générer des résultats durables. On pense, par exemple, aux sommes investies dans la « silver économie » qui sont employées pour financer des sociétés du secteur de la pharmacie, des équipements médicaux ou des loisirs.
Étant donné l’étendue de l’offre en matière d’unités de compte, n’hésitez pas à contacter le Cabinet pour vous aider à sélectionner les valeurs qui correspondent le mieux à vos objectifs et à votre profil d’investisseur.
pour améliorer la performance de son contrat, sélectionnez avec soin vos unités de compte. Mais attention, l’investissement dans ces supports peut être synonyme d’une accumulation de frais de gestion qui réduisent en conséquence le rendement du contrat d’assurance-vie. Des frais de gestion par unité de compte qui peuvent varier de 0,5 % à 2,5 %.
Source : Les Echos Publishing 2019 – Crédit photo : ©whyframeshot – stock.adobe.com